4. Enfant et réalité
Peut-on tout dire à un enfant ?
Peut-on répondre à toutes ses questions ?
Suffit-il de lui expliquer quelque chose pour qu’il l’accepte et le vive bien ?
Parfois, on croit qu’il suffit de raisonner un enfant, de lui expliquer ce qu’il doit faire, de lui dire ce qu’il va se passer ou de lui parler comme à un grand pour que tout aille bien.
On doit tenir compte que l’enfant est une personne, mais pas une grande personne !
Lisons ce que nous dit 1 corinthiens 13:11 : il y a des choses que l’enfant ne sait pas comprendre par rapport à son âge. On peut répondre à l’enfant qui pose mille et une questions que c’est quelque chose de difficile à comprendre pour lui pour le moment, mais que dès qu’il grandira on n’en reparlera et on lui expliquera.
Toute question posée par un enfant n’exige pas une réponse immédiate, mais c’est un moyen d’enrichir ses rêves, son imagination et sa perception du monde.
L’enfant, en posant des questions exprime son besoin de dialogue et d’échanges, il exige certains moments de disponibilité et d’écoute de la part de ses parents et de ses proches.
Nous devons toujours être attentif à leur demander surtout ne pas les repousser sous prétexte qu’ils ne comprennent pas, qu’ils nous ennuie ou qu’on a pas le temps.
Le dialogue, la compréhension sont des rôles essentiels qui incombent aux parents et qui fait d’eux les intermédiaires qui l’accompagnent vers Dieu (Luc 18:15–17).
. Souvent, les enfants doivent s’adapter spontanément à la volonté de leurs parents qui, déculpabilisent pour avoir « tout dit » en même temps se déresponsabilisent. Il ne faut pas s’étonner si une fois grands, certains expriment qu’on a beaucoup exigé d’eux sans leur demander leur avis dans les décisions.
5. Enfant du divorce
Comment aider les enfants du divorce, comment les entourer ?
Selon les statistiques, un enfant sur cinq voit ses parents mariés, divorcés ; et un sur quatre est contraint de vivre séparé de l’un des parents.
Définition du mot divorce : séparation qui rend officielle la rupture du couple parental, mais pas de la famille. ATTENTION !
La famille continue ; il y a toujours un père, une mère et les enfants, avec les conséquences qui en découlent pour chacun : traumatisme affectif, ressentiment, détresse affective, culpabilité et la nécessité de modifier le réseau relationnel familial.
Il est préférable que les enfants continuent à vivre dans le même lieu après le départ d’un des parents.
L’enfant a besoin de rester en relation avec ses deux parents ; ceux qui l’on fait naître, ceux qui l’ont éduqué.
Mais bien souvent, ce n’est pas ce qui se passe : L’enfant ne peut pas rester en contact avec l’un de ses parents soit :
– Parce que celui-ci a complètement abandonné le foyer.
– Soit parce que le parent gardien refuse de maintenir une relation avec l’autre parent même pour le bien de l’enfant.
L’enfant a besoin de rester avec ses deux parents :
– Pour ne pas se sentir coupable.
– Pour qu’une fois adulte, s’il se marie, ne pas craindre l’abandon de son conjoint ou sa trahison, à l’exemple de ce qui s’est passé dans le couple de ses parents.
Pour aider ses enfants sans être maladroit :
– Intervenir uniquement dans la relation parents–enfants en conseillant aux enfants d’aider le parent gardien en respectant son autorité et les règles qu’il impose pour la bonne gestion de la vie familiale.
– Faire comprendre aux enfants qu’ils ne sont que des enfants et donc ils ne sont pas capables de gérer les contraintes de la vie quotidienne et sociale, mais qu’ils doivent faire confiance à leur parent gardien.
– Qu’ils doivent soutenir et encourager le parent gardien dans sa manière d’affronter les difficultés, pour qu’ils ne se sentent pas incompétents, inefficaces, dévalorisés ou encore exigeants et dictateurs.
Dans le cas d’un divorce, il est important de faire accepter aux enfants que c’est un des parents que l’autre a quitté, ce n’est pas eux qu’il a abandonné et dont il s’est séparé et qu’il demeure leur parent pour la vie et donc qu’il doit l’honorer et le respecter.
Les enfants ont besoin de parler de leur parent absent et d’y penser sans culpabilité, sans crainte de faire de la peine à leur parent gardien.
Ce n’est pas parce qu’une relation parentale est rompue que la relation parent séparé–enfant doit aussi s’arrêter, sauf si il y a danger physique ou moral pour l’enfant.
Il faut encourager les enfants de couples divorcés a parler de leur passé, quand la famille était « complète », se rappeler des bons souvenirs avec leurs deux parents entre eux et avec les autres, afin qu’il ne se sentent pas bizarres, différents des autres et qu’ils pourront s’intégrer aux autres, trouver des modèles dans d’autres familles.
Nos interventions doivent rester un soutien moral d’abord, puis une aide dans la garde des enfants, éventuellement une aide matérielle.
Ce qui compte pour ces familles, c’est de trouver des amis qui sont là, prêt à aider si on le leur demande, prêt à écouter sans vouloir conseiller ou donner leur avis, disponibles, discrets et respectueux, sachant qu’il ne s’agit pas de prendre la place d’un père ou d’une mère (qui existe toujours).